vendredi 29 mars 2024

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Manifestation anti-avortement en Espagne

Ce samedi 17 octobre, de nombreux manifestants anti-avortement ont défilé dans le centre de Madrid, la capitale de l’Espagne. Difficile de savoir combien : certains disent qu’il y en avait un million. D’autres disent qu’il y en avait 250 000.


Photo: Belga

Ces manifestants défilaient à l’appel du Forum de la Famille. Le Forum de la Famille regroupe des organisations catholiques conservatrices. C’est déjà le Forum de la Famille qui, en 2005, avait appelé à protester contre la loi qui autorisait le mariage homosexuel.

Ni l’Église catholique, ni le Parti populaire (PP, la droite conservatrice) n’avaient appelé à manifester contre l’avortement. Mais ils soutenaient cette manifestation anti-avortement. Plusieurs évêques et plusieurs responsables du PP ont défilé. Notamment l’ancien Premier ministre conservateur José Maria Aznar. Les organisateurs avaient de gros moyens : plus de 600 autobus et plusieurs avions ont été réservés pour transporter de toute l’Espagne, les manifestants anti-avortement.

En Espagne, le gouvernement actuel est socialiste. Le 26 septembre, le gouvernement, réuni en conseil des ministres, a approuvé un nouveau projet de loi qui légalise l’avortement. En Espagne, la loi appliquée actuellement date de 1985. Avant 1985, l’avortement était totalement interdit en Espagne. La loi de 1985 a dépénalisé l’avortement à trois conditions : en cas de viol (jusqu’à 12 semaines de grossesse), en cas de malformations du foetus (22 semaines). Ou encore en cas de "danger pour la santé physique ou psychique de la mère" (sans limitation de temps). Dans la pratique, le risque pour la santé psychique de la mère est le motif de 90% des femmes qui demandent à avorter.

Le nouveau projet de loi du gouvernement espagnol s’inspire des lois appliquées dans la plupart des pays de l’Union européenne. Il sera discuté en novembre au Parlement.  Si la loi est votée, les femmes seront libres d’avorter dans un délai de 14 semaines. Sans demander l’avis de quiconque. Elles pourront aussi avorter jusqu’à 22 semaines de grossesse en cas de "risque pour la vie et la santé" de la mère ou "de graves anomalies du foetus". Et même sans limite de temps en cas de "maladie extrêmement grave et incurable du foetus". Dans le nouveau projet, les mineures de 16 et 17 ans pourront aussi avorter librement. Sans demander l’accord de leurs parents. Et sans les en informer.

Selon les sondages. Il y a à peu près  autant d’Espagnols « pour » que d’Espagnols « contre » cette réforme. Mais une majorité d’Espagnols sont opposés à l’avortement libre pour les mineures.

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