Du 3 au 5 juin à Rome, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAOC'est l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture, une organisation des Nations Unies qui lutte contre la faim.) est en conférence. Des chefs d’Etat et de gouvernement et les représentants des 123 pays membres vont y discuter de la hausse des prix des denrées alimentaires. Et surtout de la façon de faire face à la crise alimentaire.
Le problème de la faim dans le monde n’est pas un problème nouveau. Selon la FAO, 850 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde. Et 820 millions de ces personnes vivent dans des pays en développement, les pays les plus pauvres de la planète. Mais à cause de la hausse des prix de ces derniers mois, le problème alimentaire mondial est plus que jamais d’actualité.
Il y a un mois, l’Organisation des Nations Unies a créé une cellule de crise qui doit faire, au sommet de Rome, des propositions pour lutter contre la hausse des prix.
La question des carburants fabriqués à partir de végétauxpourcentage, partie d'un ensemble est aussi sur la table. En effet, beaucoup pensent que les prix des céréales augmentent notamment à cause des agrocarburants.
Mais au sommet, c’est aussi l’ensemble de la politique agricole des Etats du monde qui est en jeu. Et par exemple, la question des subsides et des aides de certains Etats à leur agriculture pour favoriser l’exportation. Cela empêche l’agriculture de se développer dans d’autres pays. Beaucoup de pays du sud de la planète doivent acheter à l’étranger, les produits alimentaires pour pouvoir nourrir leur population. En cas de flambée des prix au niveau mondial, ces pays sont étranglés. La population, déjà pauvre, ne sait plus acheter de quoi se nourrir. Les émeutes de la faim de ces dernières semaines sont un exemple dramatique de ce phénomène.
Et la FAO vient de publier une étude. Celle-ci montre que les prix des produits alimentaires vont sans doute baisser. Mais ils resteront plus élevés les 10 prochaines années que lors des 10 dernières années. Devant une telle situation, beaucoup de chefs d’Etat et de gouvernement se sont déplacés personnellement au sommet de Rome: les présidents de France, d’Egypte, d’Argentine, du Brésil,… Même le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, a fait le déplacement à Rome. Contesté dans son pays, Mugabe s’accroche au pouvoir. Il est interdit de séjour dans l’Union européenne. Pour le sommet de la FAO, il a eu une dérogation…
Avant le sommet officiel de la FAO à Rome, des organisations non gouvernementales et des associations ont fait un contre-sommet, début de cette semaine. Ces organisations dénoncent la politique de plus en plus libérale du commerce agricole. Avec cette politique, les pays pauvres sont obligés de jouer le jeu des pays riches. Les pays pauvres sont donc perdants.