Les altermondialistes, celles et ceux qui sont pour un autre monde, on en parle un peu moins dans les médias mais ils sont toujours là. Le 26 janvier, ils font une journée mondiale d’action. Et cette semaine, un peu partout dans le monde d’aujourd’hui, ils vont présenter et discuter d’actions pour le monde de demain.
Il y avait le grand enthousiasme des débuts. C’était le premier grand rassemblement de Porto Alegre au Brésil en 2001. Puis encore en 2002, 2003. Et les responsables politiques (comme Elio Di Rupo ou Ségolène Royal) s’intéressent au mouvement. Le grand rassemblement en Inde: 100 000 personnes en 2004. C’est encore la gloire pour le mouvement altermondialiste.
Mais d’année en année, ce grand rassemblement ressemble de plus en plus à une « grand-messe ». On écoute religieusement les discours des grands héros de l’altermondialisme comme José Bové, le militantpersonnes qui s'engagent et qui agissent pour défendre une idée, une cause. paysan français. Puis, on discute beaucoup. Mais ce n’est pas toujours efficace. Le mouvement s’essouffle un peu.
Les médias ne s’y trompent pas. Ils parlent de plus en plus du manque de cohérence et de cohésion du mouvement, des propositions jugées irréalistes, des oppositions entre associations, etc. Et les responsables du mouvement sentent bien qu’il faut autre chose. Car même si le mouvement n’est pas à 100% efficace, il est toujours là, il agit toujours. Cette année donc, ce n’est plus un grand rassemblement en un lieu, c’est une journée mondiale d’action préparée par une semaine de manifestations.
On n’en est plus aux débordements joyeux et presque révolutionnaires des débuts. Mais le mouvement altermondialiste rassemble toujours en de grands réseaux des individus, des militantspersonnes qui s'engagent et qui agissent pour défendre une idée, une cause. politiques ou syndicaux, des associations de défense de l’environnement, des droits des femmes, etc. Et le mouvement est encore très enthousiastepersonne enthousiaste: personne qui est très contente et qui le fait savoir.. Il affiche toujours son identité et ses objectifs. L’appel à la journée mondiale d’action du 26 janvier en est la preuve. Sous le titre « un autre monde est possible », on peut lire : « Riches de nos diversités, de notre pluralisme, de nos alternatives et propositions, nous luttons contre le néolibéralisme, la guerre, la colonisation, le racisme et le patriarcatForme d'organisation de la société où les hommes ont le pouvoir sur les femmes dans tous les domaines. qui génèrent violence, exploitation, exclusions, pauvreté, faim, désastres écologiques et négations des droits humains. » Et encore : « Depuis de nombreuses années, nous résistons et construisons des processus innovants, de nouvelles cultures d’organisation et d’action allant du local au mondial. » Cette semaine donc, un peu partout dans le monde, les nombreuses associations du Forum social mondial organisent des activités. Et elles nous invitent. Il y a sûrement une activité près de chez vous.
Pour en savoir plus, le site (en plusieurs langues) du Forum social mondial :
http://www.wsf2008.net/fr
Le site belge : http://www.wsf.be/