vendredi 29 mars 2024

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Les 50 ans de l’immigration marocaine

e1.mp3 Au sortir de la seconde guerre mondiale, la Belgique, pays en pleine reconstruction, a besoin de main d’oeuvre pour travailler dans les mines. Les charbonnages attirent peu la population belge. C’est pourquoi l’état conclut des conventions avec plusieurs pays. D’abord l’Italie en 1952, puis l’Espagne en 1956, la Grèce en 1957 et enfin le Maroc en 1964. Cette année, on fête le 50 ème anniversaire de l’immigration marocaine. e2.mp3 Le Maroc est un pays d’Afrique du nord. Il a des frontières avec l ‘Algérie et la Mauritanie. Le Maroc est environ 23 fois plus grand que la Belgique et d’après le dernier recensement sa population atteint 32 millions d’habitants. Il obtient son indépendance en 1956. Sa capitale est Raba et Casablanca sa capitale économique. Sa monnaie est le Dirham : 10 Dirham égale plus ou moins 1 Euro. Les langues officielles sont l’arabe et le berbère mais le français et l’espagnol sont aussi utilisées. 50 % de la population ne sait ni lire ni écrire. Le salaire minimum est de 10 Dirham par heure soit 1 Euro par heure. C’est une monarchie constitutionnelle c’est-à-dire que le roi gouverne mais ses pouvoirs sont limités par la constitution. Mohamed VI est le roi et Mohamed Ben Kiran le premier ministre. Emission 3 : Nous avons visité à Bruxelles une exposition qui retrace la vie des femmes marocaines arrivées en Belgique dès 1964. Le gouvernement belge autorise le regroupement familial car sa population est vieillissante. C’est pourquoi les femmes marocaines sont venues retrouver un mari, un frère, un père. Seules dans un pays qu’elles ne connaissaient pas et dont elles ne parlaient la langue, elles ont recréé l’ambiance familiale autour du salon. Le salon représentait la convivialité, le partage. Il y a d’autres éléments qui rappelaient le pays : les tapis en velours suspendus au mur, les tables basses et quelques photos. A l’époque on n’écrivait pas et le téléphone coûtait cher et internet n’existait pas. Alors, les gens s’enregistraient sur cassette qu’ils envoyaient au Maroc pour raconter leur vie. Cette exposition nous a touchés car elle rappelle à chacun de nous qu’il n’est pas facile de quitter son pays pour un autre qu’on ne connaît pas. Emission 4 : Partir de la montagne marocaine « Le Djebel » pour arriver près de la Dyle, une rivière belge. Ce livre, rédigé comme un carnet de voyage, est ponctué par les moments forts de l’immigration marocaine. C’est une histoire mosaïque faite de témoignages et de photos. A lire, pour se souvenir, pour comprendre pourquoi on quitte un pays et comment on s’adapte à un autre : en voici quelques extraits : Emission 5 : Extrait du livre « Je ne pensais pas venir ici mais mon frère est venu dans les années septante. J’avais 22 ans quand on est venu me chercher avec un contrat et je me suis dit : je dois aller là-bas. Avant, j’étais agriculteur, ma famille avait une ferme dans la région d’Agadir. J’ai entendu que les gens étaient partis là-bas. Je ne savais pas ce que j’allais faire comme travail ». Emission 6 : Extrait du livre « Une délégation belge est venue au Maroc chercher des ouvriers. Ils nous ont demandé si nous voulions partir en Europe. Je me suis dit : si je gagne plus qu’ici pourquoi pas?J’ai demandé où se situait la Belgique et si on parlait français.Ils m’ont dit dans la moitié du pays dans la Wallonie alors j’ai dit oui. Je suis d’accord de partir si je suis bien payé, alors ils ont accepté ». Emission 7 : Extrait du livre « On croyait que les parents ne travaillaient pas en Europe. Ils creusaient et ils ramenaient de l’argent. J’étais jeune et c’est ce qui se disait car on n’avait pas la télé ». Emission 8 : Extrait du livre « Moi je disais à ma mère et à mes frères. Ecoutez, il ne faut pas pleurer je dois aller gagner ma vie. On va travailler, faire des économies, un an ou deux ça suffit ».

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